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Jean Bourou

 

Jean BOUROU « une vie en couleurs et en musique »

 

Je suis né à Isle, riant village de la banlieue sud-ouest de Limoges en août 1946, d’un père trapéziste récemment à la retraite et reconverti dans la restauration et d’une maman italienne qui sut, bien avant l’heure, initier la clientèle rurale de notre gros bourg aux finesses de la cuisine de son pays natal.

 

 Le petit café restaurant que tenaient mes parents faisait également pension de famille.

Ainsi se trouvaient réunies les occasions de rencontrer de formidables personnages, qui plus ou

moins consciemment ont su éveiller ma curiosité.

 

Ouvriers espagnols et italiens en pension qui occupaient leurs soirées à réaliser de vigoureux dessins au fusain ou au crayon de couleur, peintres amateurs et professionnels qui venaient, les dimanches après-midi, capter les éclairages des allées de chênes américains ou des vieux murs de notre village qui ne ressemblait pas encore à Disneyland.

 

Autodidacte ! si l’on veut. En tout cas, j’ai retenu certains termes techniques et appliqué les conseils amicaux qu’ils me prodiguaient. Je les accompagnais sans complexe avec ma boîte de couleurs à l’eau et le chevalet artisanal confectionné avec des manches à balais par mon père qui était bricoleur…

Ainsi, du désir de l’imitation de l’enfance puis de la découverte progressive du trait marié à la couleur, et de toutes les formes qu’il m’était désormais possible de reproduire et moduler à l’infini, me vint le goût de la peinture.

 

Egalement musicien amateur, voyez là aussi les conséquences directes de la crise du logement des années 50 et la rencontre d’un accordéoniste resté en pension pendant 7 ans chez mes parents.

De ses cours de musique et d’inévitables envies de guitare électrique générées par les sixties, s’en suivront parallèlement à ma carrière peu passionnante d’employé de banque, 50 années de musique.

Du bal aux animations diverses avec mes copains d’Isle, notamment au foyer club, puis à des concerts  « Shadows », j’ai eu le plaisir de participer à l’enregistrement d’émissions de radio et de deux disques.

 

Mais revenons à la peinture.

 

A chaque étape de ma vie correspond une expérience picturale qui comme un fil, de couleur

naturellement, relia toutes les époques d’une existence qui bien que calme ne manqua jamais d’intérêts.

 

De la peinture à l’eau, je n’osai pas dire alors « aquarelle », se succédèrent gouaches, et peintures

pour le bâtiment sur supports divers : carton ondulé, contre-plaqué, isorel. C’est ainsi qu’à l’âge de 15 ans mon père m’a jugé digne de réaliser une œuvre colossale sur les murs de la salle de notre restaurant. Soit une quinzaine de tableaux d’environ 1,50 m à 2 m.

 

A mon retour du service national, pendant lequel j’ai trouvé beaucoup plus amusant de décorer les murs de l’infirmerie de garnison d’une fresque plutôt que subir les corvées de badigeon, un copain étudiant aux arts déco m’a conseillé dans l’achat de mes premières couleurs à l’huile et premières brosses en poil de martre.

 

Ce n’est qu’à mon départ à la retraite que mes collègues qui connaissaient mes goûts m’ont offert une luxueuse boite d’aquarelle. Jai découvert quelques unes des immenses possibilités qu’offre cette peinture et j’en applique aujourd’hui certaines subtilités sur mes réalisations à l’acrylique.   

 

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